Stupeur et tremblements lors de la séance plénière du 18 juin 2020. A l’ordre du jour figurait une proposition de loi présentant des mesures de soutien pour répondre à l’urgence dans laquelle la crise du coronavirus avait plongé les travailleur·se·s du secteur culturel.

Ce texte avait fait l’objet de longues discussions en Commission des Affaires sociales, après que j’y ai organisé des autidions pour entendre des représentant·e·s de ce secteur aux réalités variées. Et un accord avait été atteint le 15 juin au sein de la Commission. Rien ne laissait présager le retournement de situation qui a eu lieu en séance plénière. Ces manoeuvres dilatoires sont honteuses et retardent encore l’adoption de mesures visant à soutenir les nombreux·ses travailleur·se·s de la culture pour lesquel·le·s l’enjeu est grand : il s’agit de pouvoir à nouveu remplir leur frigo.

Retrouvez ici le <strong>communiqué de presse du 18 juin 2020</strong> co-rédigé avec Julie Chanson :

« Lors des auditions réalisées à la Chambre, chaque parti s’était engagé à avancer vers des réponses d’urgence à la situation du secteur culturel, avant de pouvoir travailler à un vrai statut pour les acteurs et actrices du secteur. Les écologistes regrettent les manoeuvres dilatoires utilisées pour empêcher ce vote. Nous avons tout fait pour tenter d’aboutir aujourd’hui. Reste à espérer que le Conseil d’État acceptera de travailler dans des délais permettant de voter le texte encore en juillet et d’éviter de devoir attendre le mois de septembre. En tout cas, les artistes ne méritaient pas un tel spectacle.

« La NVA a déposé une motion d’ordre demandant l’avis de la Cour des Comptes. Il a ensuite demandé l’avis du Conseil d’État, ce qui a provoqué de vifs débats au sein de la Chambre. C’est une volonté manifeste de sabotage du travail parlementaire. Non, le texte ne leur convient pas mais quand un travail démocratique a eu lieu, il doit être respecté », déclare Julie Chanson, députée Fédérale Ecolo/Groen.

« <strong>Ce qui s’est passé ce soir en plénière est très grave</strong>. En tant que présidente de la Commission Affaires sociales, je n’ai même pas eu droit à la parole pour rappeler des éléments factuels : un avis du conseil d’État sur le texte existe ainsi que sur les éléments amendés – présents par ailleurs dans d’autres textes (et qui ont fait l’objet d’envoi au conseil d’État) -, des auditions ont eu lieu, trois séances en commission ont été dédiées uniquement à ce thème. Le 15 juin en commission, personne n’a demandé d’avis. Les opportunités pour avoir une lecture complète et précise des textes ont donc été nombreuses », ajoute Marie-Colline Leroy, députée fédérale Ecolo/Groen et présidente de la Commission Affaires sociales.

« Pourquoi dès lors ce débat apparaît-il tout d’un coup en plénière ? Si ce n’est pour retarder encore un soutien urgent au secteur ? C’était un véritable brouhaha où la loi de celui qui crie le plus fort était la seule appliquée. Et dans ces cas, on n’a plus beaucoup d’issues. <strong>Je suis vraiment désolée qu’un tel spectacle soit infligé aux travailleur·se·s des Arts déjà victimes de la crise</strong> » conclut Marie-Colline Leroy. «