Question de Marie-Colline Leroy à Karine Lalieux (Pensions et Intégration sociale) sur « La deuxième vague du COVID-19 et les demandes d’aide auprès des CPAS »

https://www.lachambre.be/doc/CCRA/pdf/55/ac286.pdf

Marie-Colline Leroy (Ecolo-Groen):

Malgré la prolongation de leur utilisation, les CPAS risquent de devoir intervenir en urgence pour des personnes en grande nécessité.

  • Avez-vous déjà des montants dépensés au sein de cette enveloppe?
  • Quels seront les moyens humains dégagés pour renforcer les CPAS, leur permettant de traiter les nouvelles demandes d’aides et de faire connaître leurs droits à ceux qui ignorent qu’une aide leur est accessible?
  • Avez-vous imaginé un dispositif pour soutenir ces ayants droit à passer la porte des CPAS, étape symbolique souvent difficile?

2Karine Lalieux, ministre :

Je n’oublierai pas les groupes risquant de basculer dans la pauvreté.  En raison de la perte de revenus due à la crise, les besoins immenses se révèlent via les demandes d’aides alimentaires. On a dégagé dix millions d’euros pour couvrir les frais de personnel afin de gérer ces nouvelles demandes et aller au devant des groupes n’ayant pas l’habitude d’aller au CPAS.Il y a un mois, en tant que présidente de la fédération des CPAS bruxellois, j’avais demandé d’aller à la rencontre de ces publics. Les CPAS ont développé une communication adaptée. Le SPP Intégration a fait de même. On s’est aussi coordonné avec l’ONEM, l’INASTI et la Banque-Carrefour pour disposer du nom de toutes les personnes bénéficiant du droit passerelle ou du chômage temporaire.

Les CPAS ont reçu une liste de noms de personnes qu’ils pourraient contacter par courrier. Ma nouvelle fonction n’a pas changé mes convictions: je ferai en sorte que les personnes ne tombent pas dans la grande précarité. L’année 2021 sera pleine de tensions. Même si la crise économique et sanitaire s’arrête, la crise sociale aura des effets pendant une ou deux années.

Marie-Colline Leroy (Ecolo-Groen):

Ma question est née d’une rencontre avec le secteur culturel qui constatait que l’argent existait et qu’il en avait besoin. Comment relier les deux? En cas de manque de personnel, il pouvait faire offre de service pour donner l’information. Le risque, c’est que certains ignorent que ces aides sont accessibles. Dans le partage des bonnes pratiques, une plate-forme d’informations permettrait aux communes de puiser des bonnes idées de communication. Votre expertise sur ces dossiers est rassurante.