Question de Marie-Colline Leroy à Karine Lalieux (Pensions et Intégration sociale) sur « Les oublié.e.s de la solidarité »
https://www.lachambre.be/doc/CCRA/pdf/55/ac286.pdf
Marie-Colline Leroy (Ecolo-Groen):
En cette période compliquée, ne faudrait-il pas instaurer une allocation d’urgence?
Préfère-t-on voir basculer dans la rue des personnes en situation de détresse qui n’auraient pas droit à des aides pour des raisons techniques ou accorder temporairement une aide à ceux qui ne remplissent pas –de peu–toutes les conditions?
Karine Lalieux, ministre :
Ceux qui ne sont pas en ordre de territoire n’ont pas droit à un revenu d’intégration ni à une quelconque aide complémentaire, excepté l’aide médicale urgente.
C’est la loi, les CPAS ne peuvent rien faire. À Bruxelles, on a donné accès à des places aux sans-abri qui pouvaient dormir, se laver et manger, quel que soit leur statut légal. Il est difficile de mettre en place une allocation généralisée pour les personnes ayant perdu des revenus. Les analyses montrent que les personnes qui émargent au CPAS demandent entre 250 et 3000 euros. Comme l’indique la circulaire, l’intervention du CPAS est basée sur l’analyse des besoins et l’enquête sociale.
Marie-Colline Leroy (Ecolo-Groen):
Je comprends l’intérêt et la nécessité de l’enquête sociale, mais elle prend beaucoup de temps et pose des problèmes administratifs aux services sociaux. Je me demande dans quelle mesure nous pourrions l’alléger de manière limitée.