Ces débats permettent une mise au point sur les avancées des plans de lutte.

Intégralité de la séance : https://www.lachambre.be/doc/CCRA/pdf/55/ac983.pdf

Mon intervention :

Marie-Colline Leroy (Ecolo-Groen): Ce Plan de lutte contre la précarité vise à mener des politiques structurelles avec des objectifs
opérationnels, afin d’éradiquer, partout où c’est possible, les écueils qui mènent à une situation de précarité. Parmi les politiques importantes, je citerais le recouvrement judiciaire, la lutte contre le non- recours aux droits, les mesures relatives aux
logements décents et de qualité énergétique ainsi que l’accès aux soins de santé et le droit à un environnement sain.

Parmi les mesures que vous proposez, certaines sont en cours et d’autres en attente. Avez-vous un plan d’action en termes de délais? Quelles sont les difficultés à réaliser les mesures prévues?
L’automatisation des droits – un combat que nous menons depuis le début de ce gouvernement – semble rencontrer des difficultés. Avez-vous déjà des retours et des données suite aux projets pilotes?
Concernant la base légale, nous avons déposé une proposition de loi et sommes demandeurs que cela avance au Parlement. Une telle base garantirait qu’il y aura toujours, quelles que soient les options des gouvernements suivants, un intérêt pour la lutte
contre la pauvreté.
Des ministres souhaitent s’engager dans des tables rondes avec des experts du vécu, pour arriver à des pistes concrètes. Des rencontres ont-elles déjà eu lieu? Comment sont-elles mises en place? Venir exposer son expérience n’est pas simple, cela
demande des dynamiques de gestion co-construites pour des résultats concrets.

Y a-t-il des bonnes pratiques à partager?
La digitalisation permet un accès rapide à l’information, mais on n’a pas toujours accès à une information pertinente. Des ASBL aident les publics à optimaliser leur utilisation du smartphone. Quels sont les retours de vos projets sur l’ »e-exclusion »
dans les CPAS?
Concernant le gel de la dégressivité, il est toujours question d’une évaluation. Mais vu l’accord budgétaire, la formulation est, semble-t-il, devenue plus engageante.
Pour l’individualisation, j’ai relayé au premier ministre des échanges avec le ministre Vandenbroucke. L’enjeu est complexe, vu
l’estimation budgétaire. Quels chemins prendre?
Quels publics viser? Comment implémenter la progressivité?

On sait que les variables sont nombreuses pour le budget, que le logement et la pression immobilière ont des effets majeurs et que tout cela rend le calcul difficile. Une résolution enjoint à demander une analyse à la Cour des comptes; le gouvernement
peut prendre des initiatives en ce sens également. Pourquoi réserve-t-on aux moins de trente ans la mesure sur les cohabitants? Le justifie-t-on par les formules de colocation, plus courantes pour cette tranche d’âge? Nous pourrions nous mettre d’accord
facilement sur ce point.