https://www.lachambre.be/doc/CCRA/pdf/55/ac1071.pdf

 

Marie-Colline Leroy (Ecolo-Groen): Le front commun syndical des CPAS de la Région bruxelloise a déposé un préavis de grève. Il revendique un « refinancement structurel, anticipatif et pérenne des 19 CPAS », ainsi qu’une revalorisation salariale des travailleurs et une réduction collective du temps de travail.
Quelle a été la teneur des échanges entre le front syndical réuni et votre cabinet ce 25 avril?

Comment envisagez-vous de répondre structurellement à leurs revendications légitimes?

14.03 Karine Lalieux, ministre (en français): Les échanges sont toujours constructifs avec le front commun. Ma marge de manœuvre est limitée, puisque la plupart de leurs revendications portent sur des compétences régionales ou communales. Les CPAS ont été le pilier fort – parfois même le seul – lors des crises successives. À la suite de ces
crises, de nouveaux publics s’adressent aux CPAS, dont la charge de travail a augmenté.
Outre mon combat permanent pour obtenir des financements destinés au personnel lors de la mise en place de chaque nouveau dispositif, je travaille sur plusieurs chantiers de simplification administrative.
Par ailleurs, j’ai organisé plusieurs groupes de travail qui approfondissent d’autres aspects de la crise des CPAS, dont leur image. De moins en moins de travailleurs sociaux veulent travailler dans nos CPAS parce que la charge de travail y est forte et qu’une image très négative est véhiculée dans les hautes écoles. Un autre groupe de travail est consacré aux exigences de diplôme, et un autre encore sur le PIIS, pour qu’il s’agisse réellement d’accompagnement social.

À ma demande, les fédérations des CPAS sont également proactives dans leurs contacts avec les hautes écoles afin de sensibiliser les étudiants aux « joies » du travail social dans les CPAS. Nous devons travailler avec l’ensemble des CPAS pour dégager des moyens pour le personnel et mettre en œuvre une réelle simplification administrative à l’occasion de chaque nouvelle politique.
(…)
14.05 Marie-Colline Leroy (Ecolo-Groen): La question de l’image m’interpelle. Je me demande s’il ne faudrait pas renvoyer cette information à la ministre en charge de l’enseignement supérieur. Je me demande également comment les CPAS ont réagi à votre proposition car quantité de pistes sont sur la table.
Hier, le professeur Dumont montrait un mécanisme fallacieux. La jurisprudence a établi que ce n’est pas parce que l’on vit sous le même toit qu’on est forcément cohabitant. L’effet pervers est que le contrôle devient de plus en plus intrusif. Une réflexion intéressante pourrait être menée sur l’interprétation du rôle de l’assistant social et du
travailleur social, qui relèverait plus de l’accompagnement que du contrôle.

L’incident est clos.