A l’été 2021, alors que la plateforme connue sous le nom de Wita (Working in the arts) a été lancée en juin 2021, plusieurs questions s’imposent au Ministre en charge. Où en est-on du processus?
Question écrite au Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique
Date de dépôt 25/06/2021 – Date de délai 05/08/2021
Monsieur le ministre
Voici trois semaines, vous lanciez la plateforme de participation citoyenne Working in the Arts afin d’intégrer le monde des travailleurs du secteur des arts et de la culture à la réforme de leur statut. Je ne peux que me réjouir de ce choix démocratique de mettre sur pied cette méthode participative.
1. Quelles sont vos premières observations? Les personnes intéressées vous font-elles part, comme vous le demandez, des réalités auxquelles elles sont confrontées?
2. La participation en ligne est-elle déjà suffisamment utilisée, selon vous?
3. Comment le groupe technique parvient-il à s’emparer des contenus déposés sur le site?
4. Avez-vous, finalement, opté pour une méthodologie et des balises précises?
5. Les travailleurs déjà inscrits dans les fédérations se feront entendre. Comptez-vous, pour faire connaître cette plateforme, mettre sur pied une campagne d’information qui inciterait les électrons libres, travailleurs moins ou pas engagés dans une fédération ou absents des réseaux sociaux, à rentrer dans le débat et à faire part de leurs suggestions?
Réponse du Ministre Vandenbroecke
La plateforme de participation Working in the arts a été lancée il y a deux mois, simultanément au lancement d’un groupe de travail technique avec le secteur. La plateforme de participation est librement accessible à tous. Les visiteurs peuvent lire les contributions et participer aux débats sans s’inscrire. Pour formuler des contributions ou des commentaires ou pour recevoir des bulletins d’information, l’inscription est obligatoire. Après moins de deux mois, 380 personnes se sont inscrites sur la plateforme. Ensemble, ils ont formulé 115 propositions et 153 remarques. Trois débats ont déjà eu lieu avec un total d’environ 100 participants. Lors du trajet, une campagne d’information et de recrutement a été déployée par le SPF Sécurité sociale.
En plus d’une campagne de mailing via le portail de la sécurité sociale, aux centres culturels, aux IPSS, via le site du SPF, via la chancellerie pour le site belgium.be, via les e-news et social news sur le projet. Le message a également été diffusé via des sites web spécifiques pour les artistes, tels que AMPLO et VI.BE, et le comptoir des arts. Le site Artist@Work du comité des artistes contient également une référence permanente au projet. Nous avons lancé une campagne sur les médias sociaux avec des témoignages vidéo d’artistes sur les défis qu’ils rencontrent au quotidien. Les messages vidéo, accompagnés d’un call to action, ont été sponsorisés via Facebook et Instagram pour les artistes qui sont actifs sur les médias sociaux. Des séances d’information ont également été organisées avec le secteur pour expliquer le projet. En organisant des focus-débats animés par des modérateurs du secteur, nous donnons une visibilité supplémentaire au projet et appelons à la mobilisation du secteur.
Au cours de la phase d’automne, la communauté existante sera encore renforcée et une deuxième campagne d’information et de recrutement sera mise en place autour des nouveaux thèmes. Les propositions de la plateforme de participation ont été incluses dans les débats avec le groupe de travail technique auquel participent des représentants du secteur et des experts. En moins de deux mois, le groupe de travail technique s’est réuni pas moins de 16 fois pour des réunions d’une durée moyenne de trois heures. Les discussions progressent et, avec mes collègues Dermagne et Clarinval, j’espère avoir une proposition sectorielle sur la réforme de la commission des artistes, les règles du chômage et le régime des petits indemnités avant la fin juin. Je ne veux pas anticiper la proposition de réforme du secteur, mais je peux vous rassurer que lors des débats toutes les préoccupations du secteur ont été discutées à plusieurs reprises. Je suis donc convaincu que chacun des thèmes qui ont été évoqués dans la question de madame Leslie Leoni – une meilleure protection sociale via la sécurité sociale, la tarification du travail invisible, la simplification administrative et un accès plus souple – fera partie de la proposition de réforme du groupe de travail technique. La semaine dernière encore, j’ai eu une conversation digitale avec de nombreux travailleurs culturels, au cours de laquelle j’ai écouté attentivement leur vision et leurs contributions pour adapter leur statut social aux besoins de notre époque. Je suis convaincu qu’avec eux, nous devons mener une politique qui protège et soutient les travailleurs culturels. Il s’agit notamment de moderniser le statut des artistes, mais aussi d’autres domaines tels que le fair practice. C’est pourquoi j’attends avec impatience la proposition de réforme du secteur afin de continuer ce processus.